La compagnie

Notre ligne artistique

Car c'est l'avantage du théâtre : on peut y prendre et y mettre tout ce qui fait théâtre. En vrai, tous les coups sont permis au théâtre.

Longtemps, je me suis couché à pas d'heure pour trouver une ligne artistique. C'est embêtant une ligne artistique, parce que dans “une ligne artistique” il y a “une” et dire que je ne suis qu'un sillon n'est pas vrai. Des lignes de forces, oui. Premièrement, il y a cette volonté de populariser des oeuvres de la littérature. De prendre la littérature comme un matériau au même titre qu'un autre. Pas la mettre sur un piédestal, ni la rabaisser. La littérature comme matériel commun; bougeant, malléable et transformable. Écrire sur le plateau, la table sur un plateau, écrire avec la scénographie, les objets et les acteurs. 

J’ai une esthétique qui se rapproche beaucoup du grand courant de la marionnette. Mais dire que c'est “de la marionnette” ou  “de l’objet” , ce serait mentir. C'est vrai qu'il y a des objets, des marionnettes et beaucoup de texte. Je pense qu’il y a une forme de décloisonnement du théâtre, de la marionnette et du théâtre visuel dans ma manière d'aborder cet art multiple.

Toujours laisser la place au ludique. Comment faire pour que de grands thèmes soient abordés avec légèreté et humour ? En voilà une bonne question. Je pense que cette interrogation est fortement liée à l'enfance. On est très profond quand on est enfant et on arrive à tout aborder avec un sourire aux lèvres. Les différents spectacles que j'ai construits racontent quelque chose de l'enfance qui continue de vivre dans nos vies adultes. Il ne s'agit pas de “retrouver l'enfant qui est en nous”, mais bien plutôt d'empêcher cet enfant de disparaître et de lui laisser le pouvoir subversif que lui confère sa liberté. Mais, car il y a un mais dans ces histoires, bien entendu il y a eu une brisure lors du passage de l'enfant à l'adulte (lost in translation) et c'est ce “cassé” qu'il s'agit de raconter. Dans les spectacles que je fais, il s'agit de  personnages qui tentent de maintenir le cap qu'ils se sont fixé malgré l'effondrement intérieur qu'ils subissent. Mais toujours d'une manière ludique, drôle et touchante. D'où le clown qui flirt avec l’autofiction : ces deux pôles de la représentation théâtrale constituent des manières d’être au public différentes dans la forme, mais qui sont très similaires intérieurement pour les interprètes. Car une de mes interrogations est la façon de s’adresser aux spectateurs : comment bascule-t-on d’une adresse directe (la représentation du présent) à la fable et sa représentation fictionnée. Cette qualité de relation aux autres que constitue la représentation théâtrale est pour moi une façon de politiser notre art. Le théâtre comme terrain d’entraînement à la vie courante. S’entrainer sur scène et devant un public à être sincère et généreux pour nous rendre meilleur dans la vie de tous les jours. 

Car c'est l'avantage du théâtre : on peut y prendre et y mettre tout ce qui fait théâtre. En vrai, tous les coups sont permis au théâtre. Ne pas se contenter d'une technique, ne pas s'enfermer dans un courant ; être les courants et vaille que vaille.

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